Cette énième réunion dont nous avons vite compris qu’elle ne serait pas conclusive s’inscrit dans un contexte sans véritable marge de négociation.
Toutes les organisations syndicales ont rappelé leur demande de voir la valeur du point augmenter, a fortiori dans le contexte d’une inflation qui s’installe désormais à un niveau élevé. Se faisant la courroie de transmission du Ministère , l’Ucanss a rappelé l’opposition du gouvernement sur ce point et confirmé que les 0,38 % de RMPP supplémentaires obtenus étaient strictement fléchés sur l’augmentation des bas salaires pour 0,25% et marginalement vers les primes de mobilité (0,10%) et les formateurs occasionnels (0,03 %), aspects assez anecdotiques et qui ne relèvent pas forcément d’une négociation salariale annuelle.
Pour les ADD et les praticiens conseils la seule proposition sur la table concerne le « replafonnement » de la grille des coefficients à hauteur de 50 points correspondant à deux « pas de compétences » standards chez les directeurs.
Tout en regrettant, comme toutes les autres organisations syndicales, l’absence de mesure collective qui n’exclurait aucune catégorie de personnels, le SNPDOSS CFE-CGC à rappelé qu’il était favorable, dès le départ ( dans le cadre de la négociation conventionnelle) au déplafonnement de la grille des coefficients et qu’il était attaché à l’existence de textes collectifs distincts ( Employés et cadres /Praticiens conseils/Agents de Direction) et donc à l’indépendance des protocoles proposés.
Le Directeur de l’Ucanss a confirmé ce dernier aspect et rappelé que les mesures seraient à effet du 1/1/2022 si elles devaient s’appliquer et seraient pérennes au-delà de 2022.
Une prochaine réunion sera prévue en mars, après le Comex de début mars qui doit se prononcer sur certains aspects toujours en discussion concernant les autres mesures , « bas salaires » notamment.
Pour notre part, nous n’excluons pas de signer le protocole ADD qui permettrait de façon pragmatique -certes a minima- d’ouvrir potentiellement à tous les agents de direction la possibilité d’être à nouveau éligibles à des points pérennes. Aujourd’hui près de 12 % des ADD hors Caisses Nationales ont atteint le coefficient maximum de leur niveau et une petite centaine est à moins d’un pas du plafond.