Au moment où la Banque de France prévoit une inflation 2022 située entre 3,7% et 4,4% et plusieurs ministres annoncent le dégel du point d’indice dans la Fonction Publique la réunion de négociation salariale du 15 mars s’est ouverte par l’annonce d’une mesure qui devait s’ajouter au dispositif présenté précédemment :

Le versement d’un supplément d’intéressement de 200€ à l’ensemble des personnes présentes en 2021.

Etonnement, déception générale et vive contrariété des organisations syndicales auxquelles l’employeur oppose depuis des années l’argument selon lequel nous sommes traités comme les fonctionnaires pour justifier la non revalorisation de la valeur du point. (+ 0,8% en 2010 et +0,5% en 2017).

Nous avons d’ailleurs obtenu confirmation que cette mesure, outre le fait qu’elle soit non pérenne, serait en partie financée au moyen du solde de l’enveloppe d’intéressement qui, ordinairement, est restitué par les Caisses nationales au Ministère en fin d’année !

Le directeur de l’UCANSS , après avoir insisté sur le fait que la revalorisation du point dans la Fonction Publique n’interviendrait qu’à l’automne, après concertation avec les représentants des salariés et vote d’une loi de finance rectificative, a mis fin à la réunion ajoutant toutefois qu’il ne cloturait pas la négociation dans l’attente d’une évolution de la position du Ministère.

Précisons maintenant qu’à la date du 17 mars, les protocoles adressés par l’UCANSS qui seront mis à la signature des OS marquent une prise en compte par l’employeur des échanges intervenus le 15 mars puisqu’ils ne comportent plus que « l’engagement de l’ouverture d’une négociation au second trimestre 2022 ayant pour objet l’attribution d’un supplément d’intéressement« . ….

  • Saluons cette évolution qui démontre que l’employeur a compris l’absurdité de sa proposition.
  • Espérons qu’il saura convaincre nos tutelles de la nécessité de donner suite aux revendications salariales légitimes portées par les représentants du personnel !

Les mesures salariales proposées à la signature le 30 mars :

  • Modification des coefficients maxima des grilles de classification de 2 pas de compétence pour les employés et cadres et 50 points pour les agents de direction.
  • Attribution d’un complément mensuel de rémunération dégressif pour les personnes dont la rémunération de référence est inférieure à 255 points (salaires inférieurs à 115% du SMIC)
  • Prime de mobilité fonctionnelle d’1/2 mois de salaire de base pour les employés et cadres effectuant une mobilité à iso-niveau