Mandaté par la tutelle pour négocier une revalorisation salariale « de même ampleur que celle de la fonction publique » l’employeur propose moins !!!

Alors que la réunion paritaire de négociation salariale devait se tenir le 20 septembre, les organisations syndicales ont été convoquées dès le 6 septembre, soit au lendemain des déclarations de nos 4 ministres de tutelle visant à :

« ouvrir une négociation en vue d’une revalorisation de même ampleur que celle de la fonction publique ( revalorisation du point d’indice de +3,50% au 1er juillet) afin de continuer à préserver le pouvoir d’achat des salariés de la sécurité sociale dans un contexte d’inflation inédit » avec pour objectif « que cela soit effectif le plus rapidement possible à l’automne ».

En préalable à l’ouverture des débats, toutes les organisations syndicales présentes sont revenues sur la dégradation constante du pouvoir d’achat des salariés de l’Institution où la dernière augmentation de la valeur du point : + 0,50%, date de 2017.

La CFE-GGC  demande qu’a minima, l’augmentation de 3,5% promise prenne effet au 1er janvier 2022.

Réponse de la nouvelle directrice de l’UCANSS, Isabelle BERTIN : « après cadrage ministériel l’employeur propose  +3,50 % au 1er octobre » !

Que reste-t-il  à négocier aux organisations syndicales ?

La directrice de l’UCANSS  tente ensuite de justifier cette proposition au travers d’arguments fallacieux (le point d’indice ne s’applique pas à la totalité de la rémunération dans la fonction publique …) puis nous  fait miroiter le supplément de rémunération brute mensuelle et annuelle correspondant à chaque niveau de la classification.

De qui se moque-t-on ?

Dans un contexte d’inflation à 6%, Bertrand PICARD, Président du SNPDOSS CFE-CGC suggère à Isabelle BERTIN de proposer au COMEX et à la tutelle de mettre cette mesure au 1er janvier s’agissant de la conclusion de la négociation salariale 2022, ce qui aurait  également l’avantage d’ en limiter les effets reports sur 2023.

Au pire, fixer la date d’effet des 3,5% au 1er juillet 2022 resterait explicable par rapport aux fonctionnaires à qui on nous compare constamment.

Il ajoute que chaque année, les fonds disponibles pour l’intéressement ne sont pas intégralement distribués. Cela pourrait constituer une source de financement.

En conclusion, l’ensemble des organisations syndicales demande à la directrice de l’UCANSS de retourner vers le COMEX qui se réunit le 14 septembre puis vers le Ministère pour faire état des revendications des représentants du personnel.

Nouvelle RPN le 20 septembre 2022.