Le 18 janvier, les syndicats représentatifs étaient à nouveau réunis à l’ UCANSS pour la négociation salariale annuelle obligatoire.

Au fil d’une réunion de 3h 30, les syndicats ont unanimement demandé une revalorisation significative de la valeur du point pour compenser l’inflation et contesté le fait que l’employeur tentait d’instaurer, dans le cadre d’une RPN à vocation exclusivement salariale, des mesures relevant d’autres négociations.

Le directeur de l’UCANSS, Raynal Le May,  a, pour sa part, présenté les propositions formulées en décembre dernier, essentiellement orientées « bas salaires » et développées dans le document ci-dessous.

  • Celles-ci consistent principalement en un complément  de 0,38% à la RMPP 2022 initialement fixée à 1,50%, fléché sur 3 postes :

– 0,25% consacrés à un complément de rémunération mensuel dégressif pour l’ensemble des salariés dont le salaire mensuel (hors primes, gratification annuelle et allocations vacances) se situe en dessous de 115% du SMIC, soit 23 000 CDI.

– une prime d’un demi-mois de salaire pour les salariés qui prennent une nouvelle orientation professionnelle (mobilités comprises) à iso niveau.

– 7 points par mois dans la limite de 6 mois pour les formateurs occasionnels.

  • Une autre mesure, laquelle impacte les agents de direction, est également proposée : le déplafonnement pérenne des coefficients sur les 3 champs conventionnels (E/C, ADD, PC) pour permettre l’attribution de points supplémentaires aux personnes au plafond de  leur plage d’évolution. Tous les coefficients plafond des ADD seraient majorés de 50 points. Au 31 décembre 2020, 11,7 % des ADD étaient au plafond et environ 6% à  moins d’un pas du plafond.

En dépit :

  • des arguments des organisations syndicales en faveur du nécessaire rattrapage de la perte continuelle de pouvoir d’achat des salariés de la Sécurité sociale,
  • de la remarque de la représentante du SNPDOSS CFE-CGC faisant valoir qu’on ne pouvait accepter l’argument du Ministère s’appuyant sur l’absence de revalorisation du point dans la fonction publique puisque les fonctionnaires bénéficient depuis 2008 de mesures automatiques de rattrapage de l’inflation,

il est malheureusement ressorti de cette réunion

  • qu’il n’y avait aucun espoir de voir la valeur du point augmentée et que les renégociations conventionnelles ne seraient pas enclenchées avant 2023, voire 2024, malgré l’insistance de tous les syndicats,
  • qu’il ne serait pas possible d’obtenir de crédits supplémentaires du Ministère,
  • que les 0,38% resteraient  essentiellement et définitivement fléchés « bas salaires ».

Prochaine réunion de négociation le 17 février.

L’ UCANSS proposera un texte à la signature des organisations syndicales reprenant l’essentiel des propositions exposées.

A contrario, les mesures attribués aux formateurs occasionnels et aux personnes en mobilité à iso-niveau, ne relevant pas spécifiquement de la négociation salariale, pourraient être réexaminées dans d’autres cadres.